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Cambrésis Terre d'Histoire fête ses 10 ans

Les premières occupations humaines

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Le Nord - Pas-de-Calais a été particulièrement sensible aux fluctuations marines, engendrées par les variations climatiques du Pléistocène. Dans notre région, aucun habitat de cette époque n'a été retrouvé. Les niveaux où se trouvaient les vestiges des campements de chasseurs paléolithiques ont sans doute été détruits. On en retrouve néanmoins des traces, comme à Gouzeaucourt où les outils nettement plus évolués qu'antérieurement inaugurent les méthodes de taille qui caractérise le Paléolithique moyen.

 La Préhistoire

La découverte à Gouzeaucourt, en septembre 1982, d'outils vieux de 300 000 ans a permis de faire avancer de façon considérable la connaissance du peuplement de nos régions aux temps les plus reculés. Ci-contre, un dessin de M. A. TUFFREAU représentant un biface (outil taillé sur deux faces) découvert dans la vallée du Muid à Gouzeaucourt (Honnecourt-sur-Escaut : Histoire et cadre de vie).

Le réchauffement du climat, le développement de la végétation et la sédentarisation de la faune expliquent la présence d'activités humaines à Honnecourt, mais aussi à Fressies au Paléolithique moyen. L'archéologie atteste d'activités moustériennes (70 000 - 35 000 ans avant Jésus-Christ).

Carte des gisements préhistoriques du Nord - Pas-de-Calais, réalisée par le Centre de Préhistoire du Nord - Pas-de-Calais (Villeneuve-d'Ascq). Gisements paléolithiques du Cambrésis et environs : Busigny, Écourt-Saint-Quentin, Gouzeaucourt, Hamel, Hermies, Marcoing et Solesmes. Gisements néolithiques du Cambrésis et environs : Aubigny-au-Bac, Cambrai, Féchain, Fressies, Hamel, Lécluse et Oisy-le-Verger.

Pointes de javelot de la Font-Robert découvertes à Fressies et qui étaient lancées à l'aide d'un propulseur (Revue n° 25).

La découverte d'une meule à grain avec son broyon à Fressies est l'indice d'une agriculture naissante, mais pourtant bien maîtrisée (Revue n° 25).

L'apparition de l'agriculture caractérise l'entrée dans la période Néolithique. Nous retrouvons des hommes à Fressies, il y a 6 000 ans. Leur habitat est mal connu, mais quelques outils en silex permettent de déterminer leurs activités : grattoirs, lames, perçoirs, burins, poids de pêche ou pointes de flèches.

La hache polie et les petites herminettes étaient utilisées pour le travail du bois et de la déforestation (Revue n° 25).

Le polissoir de Fressies a été retrouvé en 1969. Il servait à polir les haches de pierre.

 L'époque Gallo-romaine
 (Ier siècle avant J.-C. - Ve siècle après J.-C.)

Hormis les monuments mégalithiques qui sont les témoins les plus spectaculaires de cette période, il existe des productions artistiques telle cette statuette féminine fabriquée il y a 5 000 ans dans une roche étrangère à la région (Revue n° 25).

Jules César vainc le peuple des Belges lors de la bataille de la Sabis en 57 avant Jésus-Christ. Notre région alors occupée par la tribu des Nerviens est intégrée à la Gaule Belgique. Bagacum (Bavay), création romaine, située au carrefour d'importantes voies de communication s'impose bientôt comme chef-lieu de cité.

Il faut attendre la fin du IIIe siècle après Jésus-Christ pour que des documents écrits mettent sur le devant de la scène l'agglomération de Cambrai. Bavay, trop exposée aux invasions est alors désertée par l'administration romaine et Cambrai devient le nouveau chef-lieu de la civitas Nerviorum (cité des Nerviens). Ici Camaraco apparaît sur la table de PEUTINGER parmi les importants nœuds routiers de l'époque.

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En 1991, Mme LEMAN entreprend la fouille du camp de César à Estrun. On peut affirmer que le premier état du rempart Est, le seul dont la chronologie soit assurée, est datable de la Thène finale (Ier siècle avant Jésus-Christ). Au IXe siècle, une installation militaire, suivie de l'érection d'une motte féodale, viendra perturber les niveaux romains (Revue n° 9).

Malgré le désir d'indépendance des populations, la romanisation semble déjà largement entamée à la fin du Ier siècle après Jésus-Christ. Dans le Cambrésis, la mise en évidence de "villæ" (exploitations agricoles), de "fanum" (tel le sanctuaire de Cantaing-sur-Escaut) ou alors d'officines de potiers (Crèvecœur-sur-l'Escaut et Les Rues-des-Vignes) constitue un excellent témoignage de cette rapide adaptation au mode de vie romain.

En 1993, M. Denis GAILLARD fouille une officine de potiers sur le bord de la voie menant de Cambrai à Vermand, entre Crèvecœur et Cambrai. À droite, on distingue un four avec vases tronconiques. Sur la droite, on peut voir un four à tirage vertical, de plan circulaire, dont la sole subsiste partiellement et dont la chambre de chauffe a conservé sa physionomie originelle (Revue n° 7).

 Camaracum, chef-lieu de cité (IVe siècle)

L'occupation du site se fait au Bas Empire à partir du IVe siècle. Sur une terrasse (composée de remblais du IIe siècle) s'installe un habitat en superstructures légères datées du dernier quart du IVe siècle.

En janvier 1999, le projet de construction d'un bâtiment scientifique au lycée Fénelon à Cambrai permet la fouille d'une surface d'environ 1 200 m² dans la partie Ouest de la ville (Revue n° 24).

Unités d'habitation délimitées par des traces de sablières basses reposant sur des plots calcaires (Revue n° 24).

Base moulurée de colonne utilisée comme plot d'habitat.

M. Bernard MACHUT, responsable de l'association "Camérix", a démontré l'existence d'un "Castrum" (mur d'enceinte) au Bas Empire, mais son périmètre exact reste à prouver malgré les présomptions et sérieuses hypothèses à ce sujet. La mise au jour d'un tronçon de mur assez conséquent (3 m x 2 m de hauteur) apporte un élément de réponse plus problématique que probant sur la branche Ouest du Castrum (Revue n° 24).

 
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