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Cambrésis Terre d'Histoire fête ses 10 ans

Les censes

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À l'époque Gallo-romaine, des villa apparaissent là où existent des conditions favorables d'orientation et d'exploitation des terres. Au Moyen Âge, l'administration des domaines ecclésiastiques est confiée à des unités d'exploitation que les sources appellent communément granges (grangiæ) ou cours (curtes) ou encore censes. Chaque grange est dirigée par un maître (grangiarum) assisté de moines convers ou plus tard d'ouvriers agricoles. Au XVIIIe siècle, les censiers constituent une véritable aristocratie héréditaire. Les dominants de la société rurale ont des fermes protégées par de hautes murailles. La ferme se distingue dans le paysage par la présence d'un pigeonnier qui est un symbole seigneurial.

 La ferme FAREZ à Anneux :  Ancienne ferme de l'abbaye de Vaucelles, elle est la plus importante du village avant la Révolution. Elle comprend 263 mencaudées de terres labourables. Connue dès 1254, cette ferme est anéantie lors de la bataille de Cambrai en 1917. Reconstruite au même emplacement, elle est occupée par Jean-François FAREZ, descendant à la quatorzième génération de Gérard MAILLOT qui loue sa terre à l'abbaye de Vaucelles dès 1595 (Revue n° 14).

 La cense de Bonne Enfance à Crèvecœur-sur-l'Escaut :  Sa construction qui remonte au début du XVe siècle est l'œuvre des religieux de Vaucelles. Le pigeonnier ci-dessus, de facture très originale, a été construit en 1867 à la demande des DESMOUTIER-LEDUC.

 La ferme TAQUET de VALICOURT à Blécourt :  Construite en 1806 par François Albert PATOU-LELEU, cette ferme est rehaussée d'un étage par son petit-neveu Charles Auguste NORMAN. Détruite en grande partie en 1918, elle est reconstruite dans le même style en 1926. Elle possède un magnifique pigeonnier-porche qui n'est pas sans rappeler celui de la ferme LELEU à Tilloy (Revue n° 2).

 Les censes de Montécouvez à Crèvecœur-sur-l'Escaut :  Dès le XIIe siècle, les religieux de Vaucelles font construire une ferme à Montécouvez. Cette dernière est si impressionnante que la légende populaire en attribue la création au Diable lui-même. Six fermes sont reconstruites entre 1716 et 1721. Le hameau ainsi constitué est entouré de murailles percées de deux ouvertures. Ce plan daté de 1726 montre bien l'importance des exploitations.

 La cense de la Basse-Cour à Vaucelles :  À la fin du XIIe siècle, 126 moines convers travaillent sous la direction du frère Nicolas (maître de la grange de Vaucelles) et du frère Bernard (maître des convers). Au milieu du XIVe siècle, en plein contexte de crise domaniale très grave, l'abbaye avoue y posséder 74 chevaux de traits, 160 vaches et 200 porcs. Exploitée par les LANTHIEZ de 1556 à 1757, reconstruite au cours de l'abbatiat de Dom Richard MORENO vers 1720, la ferme est vendue suite au départ des religieux en 1792. À partir de 1840, sous l'impulsion des DESMOUTIER, la cense de la Basse-Cour de Vaucelles devient une ferme de grande culture.

 La ferme de Besin à Fontaine-au-Pire :  Située à 1 km de Fontaine-au-Pire, cette ferme devient la propriété de l'église Saint-Géry dès 1162, puis entre en 1645 dans le patrimoine des religieuses de l'hôpital Saint-Lazare. Au XVIIe siècle, la ferme est occupée par Olivier FAREZ, capitaine de 100 hommes cuirassiers au service des archiducs Albert et Isabelle. Rachetée en 1792 comme bien national par François DESMOUTIERS, fermier de Boistrancourt (Carnières), cette ferme a été détruite en 1840 (Revue n° 11).

 Les vieilles censes de la rue des Chanoines à Haynecourt :  On observe dans cette rue trois importantes exploitations qui sous l'Ancien Régime formaient la cense du chapitre métropolitain de Cambrai (actuel G.A.E.C. BOUTROUILLE Frères), la cense des seigneurs d'Escoivres, ainsi que la cense des seigneurs de Layens. La construction de l'actuelle ferme BOUTROUILLE-LIEFQUINT remonte aux années 1777-1837. Elle a été reconstruite après la Première Guerre mondiale (Revue n° 21).

Avant la Révolution française, l'abbaye bénédictine de Saint-Sauveur d'Anchin, près de Douai, possède une seigneurie non négligeable qui s'étend sur le tiers Sud du territoire de Caudry. Dans cette seigneurie se trouvent les trois censes du Tronquoy et la cense du Coquelet (Revues n° 17, 18, 21 et 22).

 Les fermes de Tabeaumetz, du Tronquoy, du Coquelet et de la Guisette :  Dès le XIIe siècle, l'abbaye de Vaucelles constitue un domaine sur le quart Nord-Est du territoire de Caudry, appelé "le domaine de Tabeaumetz". Cédé par la suite à l'archevêché de Cambrai en 1575, ce dernier le conserve jusqu'à la Révolution de 1789. La partie Nord-Ouest s'étendait sur le territoire de Béthencourt où se trouvait la cense de la Guisette (Revues n° 17, 18, 21 et 22).

 La ferme du Bocquet à Marcoing :  Son origine remonte à la fin du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, elle devient la propriété de la famille des CRULLE, baillis de Marcoing. C'est la famille POUILLAUDE qui la fait reconstruire en 1706. L'architecture du tympan de la porte mérite d'être soulignée. La porte, ornée de chambranle en pierre blanche, est surmontée d'un fronton en même pierre avec l'inscription "A vite merum" et des grappes de raisin comme ornements. On peut toujours admirer ce porche restauré après la Seconde Guerre mondiale (Revue n° 6).


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