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Cambrésis Terre d'Histoire fête ses 10 ans

Le siècle des Lumières

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Le 10 août 1695, François de SALIGNAC de LA MOTHE-FÉNELON, précepteur des petits-fils du roi, devient archevêque de Cambrai par brevet royal de Louis XIV. Il fait son entrée dans la cité épiscopale. L'auteur des "aventures de Télémaque" réside à Cambrai pendant 20 années (Revue n° 13).

Écu représentant les armes de François de SALIGNAC de LA MOTHE-FÉNELON, "d'or à trois bandes de sinople", accompagnées d'une croix archiépiscopale (au centre), d'une épée et d'une crosse, symboles du pouvoir temporel et spirituel (Revue n° 13).

Après Malplaquet (11 septembre 1709), le palais épiscopal et la ville de Cambrai deviennent l'asile des généraux, des officiers et des soldats, malades ou blessés. Les deux hôpitaux de Saint-Jean (ancien institut Fénelon et ancienne bibliothèque communale) n'étant pas suffisants pour tant de monde, le Séminaire est converti en hôpital et FÉNELON proclame "Dieu nous aidera, donnons tant que nous aurons de quoi" (Revue n° 13).

C'est en mars 1709 que Louis XIV, craignant l'invasion totale de la France, confie au maréchal Claude Louis Hector duc de Villars (1653-1734), âgé de 56 ans, le commandement de l'armée de Flandre, dernière chance d'arrêter l'invasion. Avant sa victoire de Denain, Villars loge à Paillencourt en 1711 et à Noyelles-sur-Escaut ("quartier du Roy") en 1712 (Revue n° 13).

À l'automne 1710, le maréchal Pierre de MONTESQUIOU, comte d'Artagnan (1645-1725), cousin germain du célèbre héros d'Alexandre DUMAS qui s'est couvert de gloire à Malplaquet, est choisi par le roi pour diriger les opérations de l'hivers 1710. Le maréchal souhaite établir sa résidence à l'abbaye Saint-Sépulcre de Cambrai (l'actuelle cathédrale) (Revue n° 13).

John CHURCHILL, duc de Marlborough (1650-1722), commandant des Anglo-hollandais, loge à Avesnes-le-Sec pendant la bataille de Bouchain (1711). Suite à sa disgrâce, les hommes du duc d'Ormaond font périr par le feu 339 personnes dans l'église de Maretz (Revue n° 13).

Les années d'épiscopat de FÉNELON à Cambrai correspondent avec les affres de la guerre de succession d'Espagne (1701-1713). Si dans un premier temps, le roi Soleil parvient à tenir tête aux valeureux chefs militaires (les autrichiens Eugène de SAVOIE-CARIGNAN et John CHURCHILL, duc de Marlborough), pour la première fois à partir de 1714, les armées de Louis XIV commencent à subir de graves défaites et les opérations militaires se concentrent désormais dans le Nord.

En 1709, les armées ennemies campent entre Cambrai et le Cateau où se trouvent les magasins de l'archevêché. Il vient un moment où Fénelon, malgré son bon vouloir, doit renoncer à approvisionner le corps de l'armée royale française. Marlborough, qui a envers le prélat un profond respect, prend soin qu'on respecte les terres du prélat (Estampe coloriée de 1790, Fonds DELLOYE, liasse 16, Bibliothèque municipale de Cambrai) (Revue n° 13).

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En 1702, sous l'épiscopat de FÉNELON, sont appelées et installées à Cambrai les sœurs de la Charité. Le magistrat leur donne pour logement une grande maison qui porte de nos jours le n° 13 de la rue des "sœurs de la Charité". Ces sœurs sont chassées pendant la Révolution, puis rappelées en 1816 (Revue n° 13).

La nef de l'église des Récollets, les Chartriers (actuelle manutention) et l'hôtel Saint-Pôl ont servi à accueillir les blessés de la bataille de Malplaquet (1709) (Revue n° 13).

Les États du Cambrésis décident en 1754 de curer le cours de l'Escaut. Plusieurs mémoires illustrés nous permettent de visualiser les 21 moulins et tordoirs depuis la source de l'Escaut au Mont Saint-Martin jusqu'à Cambrai en l'an 1749 (Revues n° 3 et 4).

Sous l'Ancien Régime, les juridictions sont différentes d'un lieu à l'autre, d'une région à l'autre. C'est ainsi qu'à Cambrai, il y a des limites de territoires entre le chapitre de Saint-Géry, le chapitre de Saint-Sépulcre et des diverses contrées sous autorités civiles.

Dans l'ancien jardin Saint-Sépulcre (qui se situait en face de la Poste de Cambrai), près du portillon, côté porte de Paris, se trouvait une boule en grès d'environ 0.80 m de diamètre (limite entre deux juridictions) (Revue n° 17).

Dès le XIIe siècle, des associations de métier se mettent en place à Cambrai et contribuent au mouvement communal. Les différentes corporations ont leurs propres règles et occupent un quartier bien défini. Ces regroupements géographiques sont à l'origine des rues des feutriers, des chaudronniers, des bouchers, des lombards, des rôtisseurs, des cordiers (Revue n° 17).

Le corps des bouchers possède son patron Saint-Hubert et ses propres armoiries (Revue n° 17).

Au XVIIIe siècle, le métier de boucher est exercé par les familles CLARO, CHARLET, DELIGNE, MONTIGNY. Pour devenir maître-boucher, il faut faire un stage, exercer la profession sous les yeux du mayeur (qui est choisi parmi les plus habiles et les plus honorables pour l'administration du corps ou la profession) durant un nombre de jours prescrits et réaliser un chef-d'œuvre indiqué ou laissé au choix de l'aspirant. Celui-ci doit être capable de tuer, saigner et habiller un bœuf en culotte blanche, bas de soie et escarpins, sans avoir sur lui ni tâches de sang, ni souillures (Revue n° 17).


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